25.11.12

Friendzone : la théorie

Le friendzone. Malédiction pour certains, porte de sortie de prédilection pour d'autres.

Cette théorie, elle me vrille les oreilles, elle m'agresse le cerveau. Do not compute. D'un côté de la médaille comme de l'autre.

Le point de vue du gars.
Eternal frienzone. Combien de gars - surtout dans le monde geek - sont étampés par cette étiquette? Beaucoup apparemment. Et il semblerait que ce soit l'une des pires choses à vivre. Apparemment. Qu'une fois qu'on y est, on n'en sort plus. Que toutes les filles sont pareils. Elles veulent seulement une épaule sur qui pleurer, des bras offrant du réconfort. Et la crise passée, on passe au suivant.

Le point de vue de la fille.
Le gars est sympa, mais il ne l'intéresse pas. Pas sur un plan amoureux ou sexuel. Mais n'empêche qu'elle l'apprécie tout de même. Donc elle veut le garder comme ami. Et puis il est disponible et attentif, toujours là pour la réconforter lorsqu'elle en a besoin. Pourquoi ne pas en profiter.

Mon point de vue.
Et moi? Moi je trouve le principe un peu stupide. L'étiquette plutôt. 

Prenons l'exemple du gars. Il s'intéresse à une fille, et une fois friendzoné, il la jette aux ordures.Suivante. Donc en fait, tout ce que tu voulais, c'était de te la taper? Et comme elle t'as rejeté tu t'es dit qu'elle n'était plus bonne à rien? Mon gars, ton friendzone, tu le mérites. Les relations, ça fonctionnent pas comme ça. Pas dans mon livre à moi. Ça ne s'établie pas sur le simple appeal physique. Si tu aimais vraiment cette fille, si tu la considérais comme ton égo, tu pilerais sur ton orgueil de mâle et tu la garderais dans tes amis. Parce qu'elle en vaut la peine. Certes, je peux comprendre que ça fait mal, mais te plaindre de ta situation, du fait qu'elle te préfère comme ami que comme amant, ce n'est pas la respecter.

Mais je te comprends, toi, mâle, constamment rejeté par la gente féminine, de te plaindre du fait qu'elle semble profiter de toi. Que c'est lourd quand la personne que tu aimes et qui ne te le rends pas se tourne toujours vers toi pour venir chiâler sa vie et ses problèmes. Mais tu sais, t'as le droit de lui dire aussi. T'as pas à accepter la chose comme une fatalité. Faut s'affirmer aussi.

Prenons l'exemple de la fille. Elle a cet ami qu'elle apprécie mais qu'elle ne pourra jamais considérer autrement que comme un ami. Celui-ci aurait bien voulu plus mais c'est à sens unique. Devrait-elle le rejeter pour ça? Non. Elle l'apprécie, elle compte donc le garder. Mais garder ne veut pas dire utiliser. Un ami est fait pour vous soutenir dans les moments difficiles certes mais il a des sentiments lui aussi. Et venir lui raconter tes peines de coeurs alors que le sien est encore saignant de ton rejet est un maque flagrant de considération de ta part. L'amitié, ça se joue dans les deux sens. Pense donc à lui aussi.

Mais je te comprends, toi, femme, constamment en train de rejeter tes prétendants. On peu avoir une forte connexion avec quelqu'un sans qu'il n'y a le fil conducteur de l'amour. Et ce moment où la flamme est déclarée reste toujours un moment particulièrement awkward qu'on aimerait souvent oublié. On espère que ça ne changera rien à notre relation mais soyons lucide, ça la change. Il reste ce petit inconfort du rejet et la perspective d'arrières pensées constamment présente.

Et donc.
Je me confesse, j'ai pratiqué le friendzoning. Plus souvent qu'à mon tour depuis que j'ai laissé mon ex. Ces amis avec qui je croyais partager une relation amicale seine se sont avérés intéressés à plus que je ne voulais leur offrir. Et c'est sans doute de ma faute. Étant innocente et ne remarquant pas les signes avant-coureurs. Étant naïve et m'imaginant que, non, aucun d'entre eux ne cherchaient plus, je suis une amie voilà tout. Étant fourbe aussi, de ne pas clairement établir que non, je n'étais pas intéressée.

Tout ça pour dire que, mesdames et messieurs, le friendzone, ce n'est pas une maladie, il est possible d'y survivre et personne ne devrait en faire une habitude.

P.S. Ça serait bien des fois d'écrire des post qui se tiennent du début à la fin, duuh.

1 commentaire:

  1. Je ne suis pas sûre d'être complètement d'accord avec ton point du gars qui "jette la fille aux oubliettes". Je comprend ton raisonnement et c'est certain que, comme tu sembles le percevoir, c'est probablement une réaction de frustration un peu puérile du genre "je n'ai pas eu la récompense de mes efforts pour t'avoir quand et comme je le souhaitais, alors fuck you." Une petite vengeance personnelle sans doute. Il y a sûrement un peu de ça et je te comprend d'en être exaspérée.

    Mais d'un autre côté, que j'aie été un homme ou une femme, si j'avais tergiversé pendant des mois auprès de quelqu'un sans savoir vraiment ce qu'il en est de la réciprocité (ou non) des sentiments parce que ce n'était pas clair...je serais sans doute très fâché et n'aurait plus envie de revoir la personne. Disons qu'il peut peut-être avoir l'impression de s'être fait mener en bateau d'une manière ou d'une autre et pour x raisons.

    Après, l'important n'est pas de savoir si c'était la vérité ou non. Je te connais bien, je sais pertinemment que tu n'es pas le genre de personne à te jouer des autres. Mais si lui le ressent comme tel...disons que c'est normal qu'il coupe le lien.

    Enfin, je sais que tu te sens coupable de "rejeter", comme tu dis, mais en même temps tu as le droit de dire non. C'est là toute la nécessité de mettre ses limites le plus tôt possible. L'important n'est pas de le protéger lui de son éventuelle peine, mais de te protéger toi. Plus la pilule s'avale vite, mieux c'est pour les deux. Toi parce que tu te débarrasse des éternels questionnements et malaises sur la nature de ses comportements bizarres : "ah tiens, pourquoi il vient de rougir jusqu'aux oreilles en bégayant juste pour me demander si je voulais encore un peu de pop corn ?" Lui parce qu'il pourra plus rapidement passer à autre chose et ne s'en porter que mieux.

    Je l'ai toujours dit, le fameux "Je ne dois pas m'exprimer pour ne pas faire de la peine", c'est de la bullshit et ça n'aide personne. Malheureusement, on est entraînées comme des poules pondeuses à materner les gens et les protéger de ressentir quoi que ce soit de négatif en plus d'être conditionnée à plaire à tout prix. Il faut faire tout un apprentissage mental avant de se défaire de ça. Alors normal que ça foire de temps à autres...

    Donc le problème n'est pas de "pratiquer le friendzoning", fait-le autant de fois que tu le ressentiras nécessaire. Je te dirais juste...essaie de mieux écouter tes intuitions. Ce n'est pas facile, mais ça te servira grandement.

    Et si quelque chose, une personne, une situation, te met mal à l'aise : fait en sorte que ça s'arrête le plus tôt possible. Tu as le droit d'être bien dans tes relations et de te respecter.

    Ah oui et dernière chose : arrête de te taper sur la tête, tu as fait de ton mieux à ce moment-là. Personne n'est parfait. ;)

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